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"Je" d'auteur 2- Les recherches historiques

Bienvenue dans le nouvel article de la rubrique "Je "d'auteur ! Ce mois-ci, je réponds à une question récurrente. Tous les auteurs de romans historiques l'ont entendue au moins une fois : 

 

"Comment faites-vous pour avoir autant de connaissances sur l'époque du livre ?"

 

Et bien, au risque de vous décevoir, je ne suis pas experte d'une période en particulier. D'autres, historiens de métiers, de vrais chercheurs, connaissent sur le bout des doigts la moindre anecdote croustillante sur les imbroglios politiques ou les secrets de la vie familiale. De mon côté, je ne suis qu'une humble lectrice assoiffée de savoir. 

A vrai dire, je mène mes recherches à la manière d'un étudiant ou d'un collégien qui rédigerait un exposé. Je formule des questions, cible les sujets dont j'ai besoin (avec l'expérience, elles s'étiolent pour ne pas se noyer dans des détails qui seront insignifiants voire inutiles pour mon futur récit).  En revanche, mes sources ne reposent pas sur le Web, bien au contraire, même si Persée et la BNF regorgent de documents disponibles gratuitement (et particulièrement riches !). 

 

Hormis pour les Dragoons Guards de Les chants d'automne et Qaylo, la voie de la liberté où les documents étaient pour la plupart disponibles en anglais sur des sites particuliers, je me déplace dans les bibliothèques/librairies pour trouver les références d'ouvrages généraux. Comme vous le conseilleraient les meilleurs profs d'Histoire, je me rue à la fin du livre pour dévorer la BIBLIOGRAPHIE et dénicher la perle rare, autrement dit, le livre savant qui comblera mes attentes. 

Donc oui, je lis, et lire un ouvrage d'Histoire n'est pas particulièrement rapide, surtout en prenant des notes. Mais je vais vous faire une confidence...

 

Au fil des manuscrits, je me plonge plus volontiers dans le récit en même temps que mes recherches. Et oui ! Mais je vous avoue que lorsque le roman se déroule dans votre pays ou votre région, les sources et les lieux sont bien plus accessibles. Dans ce cas, je m'octroie même le droit d'anticiper des actions et des façons de vivre, sans les avoir vérifier. Je le fais a posteriori, au moment où je replonge plus en détails dans mes notes, afin de ne faire aucun impair. Le recul est, comme la relecture, très important. Les incohérences sont vite arrivées !

Néanmoins, ce n'est pas la méthode que j'ai utilisé en écrivant Le Jardin des Dieux ou Qaylo. Un autre pays, une autre époque -d'autant plus complexe que le Risorgimento italien a été revu historiographiquement parlant depuis- et des sources en langue étrangère ou contemporaines de l'époque sont à étudier avec précaution.  Dans ce cas, le travail de recherche est plus fastidieux. 

 

Alors, lorsque le travail est achevé, et le livre entre vos mains, quelle joie de vous entendre dire "C'est comme si on y était" ! 

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