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Qaylo, une "ode à la femme" ?

Lisiane, dévoreuse de lectures et blogueuse, a laissé cet avis poignant sur Qaylo, la voie de la liberté : " Ce roman, sans se vouloir féministe, est une ode à la femme". Aussi, pour ce nouvel article estival, je souhaite revenir sur le courage et la force des deux femmes principales du récit. 

 

Meela, jeune autochtone déshonorée par la brutalité de contrebandiers phallocrates,

réduite à la violence de l'esclavage par une femme orgueilleuse, enfin contrainte à la mendicité, laissée en pâture à l'ignorance des citadins, vous a touchée par son humilité et sa candeur. Pourtant, son ignorance apparente ne reflète en rien sa force intérieure, sa timide témérité, son héroïsme en devenir. Il faut à cette jeune fille des rencontres qui la relèvent pour qu'elle prenne elle-même conscience de sa valeur: Aliyah, Lady Rose et enfin le capitaine Louis Brentwood. 

 

Lady Rose semble son opposé. Fille d'un riche aristocrate, elle possède tout, la confiance en elle, le loisir de se promener où bon lui semble, l'argent, les maisons, les connaissances,  la surprotection d'un monde dont les privilèges s'étiolent ... Pourtant, elle semble bien triste, étouffe dans un univers dont elle perçoit les limites. Elle aspire à rencontrer l'autre, cet individu qui lui est interdit. Miss Heily, la vieille institutrice, puis Charles Campbell lui ouvrent sa cage dorée vers des horizons nouveaux: ceux de donner de sa vie pour les autres. 

 

Enfin, elles se rencontrent, ces deux femmes qui se ressemblent car prisonnières des "on-dit", des carcans, de l'égoïsme et de la souffrance. Et leurs forces se décuplent. Est-ce suffisant ? J'aurai pu faire en sorte que oui. Mais j'en ai décidé autrement. Car il ne faut pas oublier que deux hommes les encouragent dans l'ombre, deux êtres amoureux passionnément de leur âme d'abord, épris de la force intérieure qu'ils ont décelée derrière leurs attitudes hostiles ou apeurées.  Charles et Louis sont les derniers tremplins à leur liberté, et cela n'a pas de prix. 

Certes, je ne gagnerai pas le prix de l'auteure féministe de l'année. J'aime à croire que, malgré toutes nos ressources incroyables de femme, nous avons besoin d'être valorisées, soutenues et encouragées dans nos entreprises. C'est aux hommes, je crois, à nos pères, nos frères, nos conjoints, nos amis, d'impulser cette voie, la voie de la vraie liberté. 

 

 

pixabay
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