Le prologue du roman historique Qaylo, le voie de la liberté, vous débarque au port de Bardeera, inspiré de Berbera, dont j'ai parlé dans l'article précédent.
Aujourd'hui, je vous fait (re)vivre le parcours de Meela, Daraan et Aar à travers les paysages vertigineux de cette région du Gofle d'Aden.
Dans les années 1910, le Somaliland Britannique n'est pas très étendu. Il est limitrophe de la colonie française éthiopienne au Nord (la Somalie Française) et d'un territoire conquis par les Italiens au Sud, l'actuelle Somalie officielle. Le British Somaliland n'est donc pas si vaste à l'échelle du continent Africain.
Son étendue s'apparente à un triangle entre les quelques grandes villes qui jonchent le territoire: Berbera et Hargeisa à l'Ouest, Burao au centre et quelques citées sans trop d'importance à la frontière somali-italienne. Ses les longs côtés suivent le tracé du relief et des vallées (des Monts Ogo jusqu'aux Monts Karkaar), et son territoire est traversé d'Est en Ouest par le fleuve Nugaaleed.
En réalité, l'Est était très peu occupé par les Britanniques, plutôt concentrés sur la côte pour des raisons commerciales. Aussi, cette région était sous la main-mise des Derviches, rassemblés à la forteresse de Taleh, dirigé par le fameux chef Hassan. Issu d'une tribu autochtone de la région, il refusa de signer le traité de protectorat et tenta de pourchasser les colons pendant de nombreuses années. Il incarne de 1898 à 1920 la résistance somalienne à l'invasion impérialiste, durement réprimée par les Britanniques.
A présent, peut-être retrouverez-vous quelques endroits cités ci-dessus en parcourant les lignes de Qaylo. Pour vous aider à mieux rêver dans les paysages désertiques et sauvages des plaines de Bardeera, je vous laisse contempler quelques images des falaises du Laas Geel, près d'Hargeisa (où ont été retrouvé des peintures rupestres), qui ont inspiré les falaises de Guban, des plages et des montagnes du Nord du Somaliland...
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